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03/06/2025 Paroles de cédant

Paroles de cédant

PAROLES DE CÉDANT : Témoignage de Bernard CHARDON sur la transmission de son exploitation de 164 ha à Suré les Marais

Interview entre la Safer (Charlotte BARDOUX – Chef de service du département de l’Orne) et Bernard CHARDON, le cédant d’une ferme de 164ha à Suré les Marais

Retour sur une transmission réussie débouchant sur une installation

Safer : Pouvez-vous vous présenter ?

Bernard : J’ai eu une carrière d’agriculteur en tant que céréalier à Suré les Marais et maintenant à l’âge de 64 ans l’heure de la retraite a sonné. C’était un jeune, le fils du voisin, qui voulait reprendre mon exploitation et ça me convenait tout à fait.

Safer : Quelle typologie de ferme vous aviez ?

Bernard : J’avais au départ, principalement de la céréale, une trentaine de bovins et des bœufs traditionnels que j’ai arrêté il y a une dizaine d’années, donc j’ai continué qu’avec de la céréale.

Safer : Votre ferme faisait combien d’hectares ?

Bernard : 164 hectares

Safer : Comment avez-vous connu la Safer ?

Bernard : C’est un conseiller foncier de l’Orne qui est passé me voir et c’est là qu’il m’a dit « Mais vous savez que nous pouvons aussi, vous aider à transmettre votre exploitation », ce que je ne savais pas car je pensais que la Safer s’occupait uniquement de la vente des terres nues.

Safer : Quel était exactement le projet que vous aviez pour transmettre votre exploitation ?

Bernard : Moi je partais du principe que je voulais éviter qu’elle parte à l’agrandissement, ou qu’elle soit démantelée, je ne voulais pas que ma ferme disparaisse, et je voulais installer un jeune.

Safer : Qu’est-ce que la Safer vous a donc apporté dans cet accompagnement ?

Bernard : La différence entre la Safer et d’autres organismes c’est que c’est carré, ce sont des gens qui sont très pointus. La retraite on la prend qu’une fois, on ne sait pas faire. Moi je sais conduire une moissonneuse mais la retraite je ne sais pas faire, alors on a besoin d’être entouré de gens qui nous guident dans la bonne direction. La Safer c’est leur métier, ils sont rigoureux et méthodiques. C’est le gros point d’avoir eu la Safer qui s’occupe du dossier. Et, ce qui m’a plu de la part du conseiller foncier, c’est qu’il avait aussi l’envie de transmettre mon exploitation.

Safer : Qu’est-ce que vous avez le plus apprécié dans notre accompagnement ?

Bernard : C’était de communiquer avec un conseiller foncier qui n’avait pas de parti pris et d’aller au but de ce que je recherchai. C’est peut-être le seul organisme à qui on peut faire confiance pour ce type de projet.  

Safer : Qu’est-ce qu’on pourrait faire pour nous améliorer ?

Bernard : Communiquer. Vous faire connaître davantage, regardez les âges des exploitants et aller les voir directement pour leur expliquer ce que vous êtes capables de faire.

Safer : Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans votre cessation d’activité et comment vous y avez fait face ?

Bernard : En gardant la direction que je m’étais fixée, ne pas me laisser influencer et ne pas faire trop confiance à certaines personnes. La moralité quand il s’agit d’affaires c’est de faire attention et de bien suivre ce qui se passe.

Safer : Comment se passe votre retraite aujourd’hui ?

Bernard : La retraite se passe bien, je ne travaille plus mais je m’occupe. C’est important d’avoir l’esprit occupé car j’ai grâce à vous le sentiment du devoir accompli.

Safer : Vous êtes toujours en contact avec le JA qui a repris votre exploitation ?

Bernard : Oui bien sûr, il m’appelle régulièrement ou il vient me voir s’il a besoin de conseil.

Safer : Si vous deviez donner une note à la Safer sur 10 ?

Bernard : 9 / 10 parce que sans la Safer on n’en serait pas arrivé là.

Safer : Merci et bonne retraite