Paroles de pro : Témoignage de Teddy QUENE sur son exploitation à Argueil (76).
"L'Agriculture Normande : Un Projet Dynamique à Argueil"
À Argueil, M. Quene, un jeune agriculteur passionné, développe un projet ambitieux alliant élevage, maraîchage et vente directe. Installé sur 35 hectares depuis 2018, il a récemment obtenu, en 2024, 2ha 40a supplémentaires par la Safer de Normandie pour lancer et développer son activité de maraîchage.
Fort d’une solide expérience dans le secteur, M. Quene explique : « J’ai toujours été dans le milieu agricole. J’ai suivi une formation en alternance avec un Bac Professionnel agricole et j’ai obtenu tous les diplômes dans le domaine. »
Aujourd’hui, il gère deux activités qui lui permettent de financer son projet. D'une part, une entreprise spécialisée dans les espaces verts et le terrassement, et d'autre part, une bergerie qui accueille 200 brebis. Bien qu'il ne réalise pas de transformation, un marchand vient régulièrement récupérer les agneaux pour les revendre, souvent par lots de 20 à 30. Ces activités assurent l’autofinancement de son exploitation. « Je n’ai pas de prêt, je finance tout moi-même », précise-t-il. Parallèlement, il prévoit de diversifier sa production en cultivant des légumes de saison. "Les gens cherchent du local, et il y aura toujours besoin de légumes", observe-t-il, confiant dans l'avenir des produits locaux.
Le projet de maraîchage s’inscrit dans une démarche de vente directe, avec l’ambition de proposer à la fois des légumes frais et de la viande locale. Un magasin situé au pied de ses parcelles sera dédié à cette vente directe. "Je souhaite proposer de la viande, comme du collier d’agneau, ainsi que des fruits et légumes de saison", précise-t-il. Cette initiative répond aux attentes des consommateurs, toujours plus nombreux à privilégier des circuits courts et des produits de qualité.
Afin de soutenir son activité, M. Quene bénéficie d’une convention précaire de trois ans avec la Safer de Normandie pour exploiter les nouvelles parcelles. Si tout se déroule comme prévu, un bail de neuf ans par la commune pourrait suivre. "L’objectif est de bâtir une ferme solide et autonome", affirme-t-il. À long terme, il espère bien étendre son exploitation à 50 ou 60 hectares.
Dans son parcours, M. Quene a reçu le soutien de la Safer de Normandie. "Ça a été bien, la Safer m’a accompagné tout au long de mon projet", confie-t-il.
Avec son approche innovante et son ambition, M. Quene incarne une agriculture de demain, responsable et en phase avec les attentes des consommateurs. Et avec le soutien de la Safer de Normandie, ce projet promet de belles choses pour l’avenir.